Toit-terrasse ou toit-promenade ?

Examinons les plans du permis de construire déposé en août 1946 et conservé aux archives municipales.

L'élévation des bâtiments bas (barres) sur les différentes façades des îlots font apparaître des clochetons au somment de chaque cage d'escalier, identiques à ceux présents sur l'immeuble avenue Foch du V7, ou sur celui place de l'Hôtel de ville du V6. Sauf que ces derniers servent à abriter la machinerie d'ascenseur, alors que l'on sait par les permis de construire qu'il n'en n'a jamais été question pour nos ISAI.

Ces clochetons n'étaient en fait que des accès aux toits, qui ont peut-être été imaginés en toit-promenade comme le montre ce document tiré du fonds Perret de l'IFA (publié page 79 du dossier de candidature de la ville du Havre pour le classement Unesco).

La coupe de la cage d'escaliers montre clairement l'accès pour une promenade sur le toit-terrasse.

On ne saura jamais qui du manque d'argent ou du manque de soleil aura eu raison de cet aménagement audacieux. Les clochetons des ISAI ne seront effectivement jamais construits.

Comments

[DAN]

Très intéressant cet article, et cela aurait été bien agréable de voir ces toits aménagés en terrasse promenade, avec quelques buissons verdoyant nul doute que cela aurait donné de la plus-valus à ces logements même si le soleil havrais est quelque peu timide !

[Geo]

Le principe des toits terrasses était un principe cher à Auguste Perret. C'est d'ailleurs le seul point commun qu'il avait avec son non moins célèbre élève, Le Corbusier.

Effectivement, les toits plats du Havre étaient destinés à recevoir des jardins collectifs. C'est d'ailleurs pour celà que la municipalité Courant à accepté que Le Havre soit reconstruit avec des toits plats au détriment du style locale (toits en ardoises).

J'imagine que ce projet n'a jamais vu le jour en raison d'une question de coût. La reconstruction du Havre à explosé littéralement tous les budgets imaginés jusqu'alors. C'est d'ailleurs pour celà que les derniers ilots de la reconstruction ont été, ont baclés, notamment à l'Ouest du Bvd François Ier.

Il y'a cependant quelques exemples de "toits jardins" dans l'ilot N11 (rue de Paris) ou tous les toits terrasses donnant sur la rue Jules Masurier possèdent un accès via un escalier très élégant d'ailleurs. Malheureusement, ces toits n'ont pas été aménagés, mais l'accès existe bel et bien.