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Les ISAI de la place de l'Hôtel de Ville du Havre
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27 octobre 2010

Le Havre Libre - 30 mars 1949 : la vie familiale doit tenir dans une grande pièce commune.

tourneville1En 1949, un an avant la livraison des premiers appartements, Auguste Perret revient longuement dans Le Havre Libre sur la philosophie générale des ISAI.

La femme ne doit plus être reléguée dans son trou. De là la conception des logis que je bâtis au Havre, qui est caractérisée parce-que j'appelle le "séjour", c'est-à-dire une grande pièce commune où tient toute la vie familiale, et qui comprend la cuisine [...] il faut en finir avec l'esclavage des femmes.

Bienvenue dans la modernité, même si on reste dans la vision typiquement traditionaliste de Madame qui cuisine pendant que Monsieur lit son journal ou "fait sa correspondance" (ce qui laisserait presque supposer que Madame n'est pas lettrée...)

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Sinon, Perret revient sur ses fondamentaux : la standardisation, le toit-terrasse, le béton bouchardé, le fenêtre verticale...

Mais Perret revient aussi sur les enfants et les ascenseurs ! Dans un article du 17 octobre 1946 que nous avons publié en amont, Perret expliquait qu'il avait placé les grands appartements dans les immeubles bas de trois étages pour éviter l'utilisation des ascenseurs par les enfants [les ascenseurs n'étant présents que dans les tours]. On aurait pu penser qu'il s'agissait là d'un principe de précaution, mais pas du tout ! Du moins pas pour épargner les enfants. Auguste Perret, âgé de soixante-quinze ans, dévoile le fond de sa pensée : "les enfants sont la mort des ascenseurs. Ils volent les rondelles en caoutchouc de la canne de fermeture, ils attachent le câble à la poignée. Nul ascenseur ne résiste aux enfants."

C'est ainsi que seules les tours sont équipées d'ascenseurs, ce qui les rend plus prisées, aujourd'hui encore, des personnes âgées contraintes de quitter les immeubles bas du fait des étages.

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